A New Master in Astrophysics
ماستار جديد في الفيزياء الفلكية
- The EDA is now closed as the Algerian University educational system has entered into the LMD scheme and has ended the "système classique". A Master of Astrophysics has opened up at the Physics Depart. at Mentouri University.
More here from the daily El-Watan and from Anasr.
- Détails sur le Master d'Astrophysique à:
Département de Physique, Université Mentouri à Constantine
Les inscriptions se font directement sur le site de l'Université.
Le
Baptême de l’Astrophysique en Algérie
(Le texte du présent communiqué
se trouve à http://astrophysique.110mb.com/text.htm)
Une
Première Maghrébine
Le secteur de l’Enseignement Supérieur pour cette
rentrée universitaire est marqué par l’ouverture
d’une Ecole Doctorale d’Astrophysique (1), la première
au niveau de l’Algérie et du Maghreb, et qui devrait
permettre de poser les fondements de l’astronomie universitaire
en Algérie.
En effet, à part la courte expérience de la Post
Graduation d’astrophysique de Blida au début des
années 90, aucun enseignement universitaire d’astronomie
et d’astrophysique n’existe dans notre pays, et
ce depuis l’indépendance. Mentionnons toutefois
l’existence du CRAAG qui est cependant avant tout un centre
de recherche (2), et qui est d’ailleurs associé
à l’Ecole Doctorale.
Pourtant l’astronomie a de tout temps occupé une
place considérable dans la civilisation humaine et aujourd’hui
la place qui lui est dédiée dans tous les pays
à travers le monde est très importante. Cette
discipline, souvent considérée comme la mère
de toutes les sciences, a de tout temps joué le rôle
de locomotive dans la recherche scientifique, et engendré
de ce fait un développement théorique et technique
important dans tous les domaines scientifiques. En effet l’astronomie
fait appel à pratiquement toutes les disciplines scientifiques,
notamment la physique, la chimie, l’électronique,
la mécanique, l’optique, l’informatique,
la biologie… et ses exigences ont induits des progrès
énormes dans tous ces domaines (3).
L'astrophysique est aussi ce lieu de confluence pour les différentes
branches de la physique et des sciences appliquées (physique,
astrophysique et cosmologie théoriques, instrumentation
de pointe et techniques spatiales telles que géodésie
et navigation spatiale, techniques GPS…).
Une Formation de la plus
Haute Qualité
Cette Ecole, domiciliée à l’Université
Mentouri de Constantine, est notamment basée sur une
synergie entre le secteur universitaire et celui de la recherche,
et ce en associant à deux grandes Universités
Algériennes- celles de Constantine et Batna- deux grands
centres nationaux de Recherche, notamment le CRAAG à
Alger et le Centre des Techniques Spatiales (CTS) à Arzew.
Elle s’est de plus largement ouverte sur les compétences
scientifiques extérieures comme il est clair de la liste
des intervenants et encadrants de l’Ecole Doctorale provenant
tous de grands centres scientifiques Européens et de
par le Monde. Mentionnons notamment l’University of New
Brunswick au Canada, l’Institut d’Astrophysique
Spatiale à Paris, l’American University at Sharjah,
le Space Research Institute de l’Académie des Sciences
d’Autriche…
Cette formation enrichie les départements de physique
et établissements de recherche par de nouvelles spécialités.
En effet, en plus des spécialités « classiques
» de la physique, l’école doctorale d’Astrophysique
permet aux étudiants de se spécialiser en: Mécanique
céleste, Géodésie, Plasmas stellaires,
Astrophysique nucléaire, Astroparticules, cosmologie.....
Cette école doctorale permettra donc la formation de
futurs docteurs en astrophysique qui seront à même
de propager et de perpétuer cette discipline scientifique
fondamentale en Algérie dans les centres de recherches
et universités.
Ceci dit, l’Ecole vise avant tout une formation rigoureuse
et de la plus haute qualité, non seulement de par les
quelque dix professeurs et directeurs de recherche qui interviennent
dans son encadrement, mais aussi par le taux étudiants
/ enseignants proche de l’unité, ce qui est unique
parmi les post graduations en Algérie.
Les détails du programme ainsi que les conditions d’inscription
au concours se trouvent à : http://astrophysique.110mb.com
Le Projet d’Observatoire
des Aurès
L’Ecole Doctorale d’Astrophysique est de plus associé
avec un projet ambitieux qui en constitue en quelque sorte la
cerise sur le gâteau. Il s’agit du projet d’Observatoire
des Aurès.
Le choix de la région des Aurès est par ailleurs
un choix stratégique. En effet, les observatoires astronomiques
sont souvent construits à des altitudes importantes afin
de parer à la pollution environnante mais surtout d’éviter
les gradients de températures qui constituent la source
principale de la turbulence atmosphérique qui fait «
danser » les étoiles au foyer d’un télescope,
dégradant sérieusement la qualité des observations.
On peut très rapidement remarquer de la carte altimétrique
de l’Algérie, qu’il y’a deux sites
relativement élevés dans notre pays: d’abord
celui du Hoggar qui culmine à une hauteur de 2700m environ,
et celui des Aurès à une altitude autour de 2000m.
Le site du Hoggar est intéressant mais présente
l’inconvénient de l’éloignement (l’aspect
liés aux vents de sable est également à
prendre en considération). Le site des Aurès notamment
près de Chechar quant à lui, présente un
aspect très intéressant à savoir le fait
qu’il est en même temps suffisamment loin de la
pollution lumineuses des grandes villes, tout en étant
entouré par différentes villes universitaires
telles que Khenchela, Batna, Constantine, Annaba, Sétif,
Tébessa… Certaines de ces universités participent
d’ores et déjà à l’Ecole Doctorale
d’Astrophysique et sont de facto impliquées dans
le projet de l’observatoire. Les autres universités
pourront à terme se joindre au projet.
Le climat est très sec mais la qualité du site
devra néanmoins être confirmée par des évaluations
de site plus poussées. Les autorités locales (APC,
Wilaya) ont été très enthousiastes par
le projet et se sont déclarées prêtes à
le soutenir de multiples manières.
Cet observatoire permettra également une décentralisation
et par conséquent un développement de la région.
Il est important de noter que la construction d’un observatoire
va induire un rayonnement scientifique et culturel très
important au niveau de la région avec différents
effets d’entrainement.. Outre l’activité
de recherche, l’observatoire pourra également être
ouvert au public et des efforts pourraient être déployées
en matière de « vulgarisation » scientifique
et astronomique grand public. Nous espérons également
que ce rayonnement scientifique sera consolidé par la
construction d’une cité des sciences avec planétarium
dans une grande ville environnante (Batna, Constantine, …).
La région en elle-même est également très
attrayante sur le plan culturel avec la proximité du
site de Timgad, de Hammam Meskhoutine… La constitution
d’un pole d’astronomie dans la région mettra
plus en valeur ces sites touristiques, qui tireront profit des
manifestations scientifiques régulières qui seront
organisées autour du projet.
Enfin nous sommes sûrs que ce projet prestigieux participera
au rayonnement de notre pays au niveau du Maghreb et de l’Afrique,
voire au niveau international, puisqu’il sera un des tous
premiers observatoires de l’ère moderne construits
dans cette région du monde et pourra s’insérer
en particulier dans les réseaux d’observations
existants (4).
En Guise de Conclusion
L’Ecole Doctorale d’Astrophysique avec le projet
d’Observatoire des Aurès qui lui est associé
à moyen terme est donc un projet intégré
qui associe une formation de chercheurs de haut niveau en conjonction
avec des moyens d’observation conséquents, et devrait
permettre ainsi de placer l’Algérie sur la carte
astronomique mondiale d’où elle est singulièrement
absente.
Ainsi se dessine les contours de ce qui pourrait constituer
une stratégie nationale de développement des sciences
astronomiques et spatiales. Le pole académique des sciences
astronomiques pourrait être la capitale de l’Est
Algérien vu que l’Université Mentouri est
le point focal de l’Ecole Doctorale. Cette ville de Constantine
qui aime à se décrire comme la capitale culturelle
de notre pays, pourrait ainsi se targuer d’avoir un pied
dans les étoiles. Le pole observationnel avec l’observatoire
des Aurès, aurait le rôle naturellement dévolu
à l’Université de Batna pour en être
la locomotrice. La région Ouest constitue de facto un
pole des sciences spatiales avec le Centre des Techniques Spatiales
d’Arzew et le projet de fabrication de microsatellites
à Oran. D’autres pôles pourraient se constituer
à terme dans d’autres régions de notre pays.
Ceci en attendant à moyen terme un grand observatoire
national dans le Sud au niveau du massif du Hoggar avec un télescope
de la classe des 2 mètres ou plus.
En conclusion, ce projet novateur et unique au Maghreb est à
même d’établir et de pérenniser l’astronomie
en Algérie. Si poursuivi avec hardiesse et dédicace,
il est à même d’ouvrir de nouvelles perspectives
scientifiques pour notre pays dans des domaines de pointe dans
le cadre d’une stratégie nationale d’entrée
de plein pied dans le XXI ième siècle pour ces
sciences d’avant garde. Avons nous assez d’esprit
de suite et de détermination pour poursuivre une politique
à la mesure de nos ambitions et de nos moyens ?
Prof.Jamal MIMOUNI, Université Mentouri, Constantine
Coordinateur de l’Ecole Doctorale d’Astrophysique
Dr.Nassim SEGHOUANI
Chef du département d’Astronomie au CRAAG
Prof Abdel Hamid Bouldjedri
Université de Batna.
Dr.Salem Kahlouche
Directeur de la Division Géodésie CTS, Arzew
(1)Rappelons
que l’ Ecole Doctorale est une formation post graduée
intégrant le Magister et le Doctorat d’un seul
trait, et qui vise notamment à une formation des formateurs
directement intégrés dans le corps d’enseignants
chercheurs de leurs établissements en fin de course.
(2) Le
CRAAG, le Centre de Recherche en Astronomie Astrophysique et
Géophysique, quoique son nom ne l’indique pas,
est surtout orienté vers la géophysique et la
sismologie, mais il à toutefois plusieurs équipes
actives de chercheurs en astronomie et astrophysique.
(3) Mentionnons
pour le cas de la physique, les lois de Newton pour la Mécanique
partant de l’observation du mouvement de la Lune, la spectroscopie
stellaire à la base de la physique atomique, les réactions
dans les étoiles à la base de la physique nucléaire,
sans parler de l’optique pour les instruments d’observation…
(4) L’astronomie
se développe actuellement en réseau afin de compenser
l’effet de la rotation terrestre. C’est ainsi que
plusieurs réseaux d’observations ont été
créés avec des instruments identiques installés
en différents endroits autour du Globe pour pouvoir étudier
un objet astronomique tel que le Soleil en continu. C’est
le cas du réseau américain GONG avec 6 stations
dédiées à l’observations des oscillations
solaires, ou encore du réseau japonais FMT (Flare Monitoring
Telescope).
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